Alors que les prix de l’immobilier en France sont toujours en hausse, le secteur commence pourtant à montrer des signes d’essoufflement, notamment au niveau des logements anciens. C’est en tout cas ce que révèlent les chiffres publiés par l’Insee et les notaires. Plus d’infos sur le sujet dans la suite de cet article.
Hausse des prix des logements anciens
La pandémie de Covid-19 n’a épargné aucun secteur d’activité, même la pierre, marché traditionnellement résilient et privilégié en matière d’épargne et d’investissement des Français. Malgré la hausse enregistrée en matière de prix des logements anciens dans l’Hexagone, qui s’est d’ailleurs accélérée au premier trimestre 2020, l’activité de ce marché commence à donner des signes clairs d’essoufflement en raison du confinement imposé par le coronavirus. C’est ce que montrent les derniers chiffres partagés par l’Insee et des notaires.
Dans le détail, durant le premier trimestre 2020, les prix des logements anciens ont augmenté, en moyenne, de 5% par rapport à la même période de l’année qui s’est écoulée. En effet, selon cet indice de référence, l’évolution des prix en 2020 a été plus marquée qu’en 2019 (+3,7%).
Baisse en Ile-de-France…
Donnant leurs chiffres distincts à l’Insee, les notaires de la région Ile-de-France notent que le nombre de ventes des logements anciens y ont chuté de 22% par rapport à la même période en 2019, un an plus tôt. Comment donc expliquer cette baisse plutôt importante ? Un mot suffirait à l’expliquer : confinement ! Vous n’êtes pas sans savoir que le premier trimestre 2020 a été marqué par le début de la crise sanitaire et économique du à la pandémie de Covid-19. S’en est suivi la mise en application, vers la mi-mars, de mesures de confinement strictes qui n’ont été levées que tout récemment, début mai. Les conséquences du confinement ont été plutôt sévères sur l’activité des professionnels de l’immobilier, notamment en empêchant les agents immobiliers de faire visiter les logements aux clients intéressés. Cela a évidemment réduit considérablement les possibilités de signatures des ventes auprès des notaires.
…et des prix toujours en hausse
En dépit de la baisse des ventes, plus particulièrement en Ile-de-France, les prix de vente des logements anciens est toujours en hausse. Notons toutefois qu’il n’existe pas de données sur le nombre de ventes au premier trimestre au niveau national, l’Insee se contentant de donner les chiffres s’étalant de l’année dernière à fin mars 2020. Ces chiffres révèlent une évolution nettement moins marquée : les ventes se sont établies à 1,04 million sur la période (de janvier 2019 à mars 2020). C’est un peu moins bien par rapport à la même période de l’année écoulée, où les ventes se sont établies à 1,07 million.
Par ailleurs, les prix en France ont continué sur une tendance haussière qui a commencé il y a maintenant quatre ans. Cette année, malgré la crise sanitaire, les prix ont encore vu leur progression s’accélérer. Toutefois, cela ne témoigne pas forcément des effets de la crise de Covid-19 car on parle de transactions négociées avant la propagation du virus.