Après une année 2023 caractérisée par un recul des tarifs immobiliers, 2024 pourrait bien sonner la fin de cette tendance… En effet, dans plusieurs grandes villes de France, on assiste déjà à une stabilisation des prix. Mais cette détente sur le marché immobilier est-elle prête à se prolonger dans l’année à venir, ou assisterons-nous à un retournement de situation ? Eléments de réponse !
Tendance 2024 : poursuite de la baisse des prix immobiliers
Le marché immobilier français, secoué par une crise significative dès 2023, ne montre pas encore de signes de rétablissement pour 2024. Les détails ? Au cours de l’année écoulée, les transactions ont plongé de 20 %, et les perspectives restent orientées à la baisse. Malgré une légère détente des taux de crédit immobilier, qui se maintiennent désormais en dessous de 4 % contrairement aux craintes initiales d’une escalade jusqu’à 5 %, il semble peu probable que les prix connaissent une remontée rapide.
Cette réduction des taux, bien que favorable, ne devrait pas impacter concrètement le marché avant le second semestre de 2024. Faut-il pour autant attendre avant d’investir dans la pierre, dans l’espoir d’une nouvelle baisse ? La réponse est non… il faut saisir l’opportunité sans attendre. C’est en tout cas ce qu’expliquait Philippe Lauzeral, directeur général de la société Finzzle Groupe, sur le plateau de BFM TV : « Clairement, c’est maintenant qu’il faut se positionner. Ça ne sert à rien d’attendre. On peut espérer des baisses de prix, on peut espérer des baisses de taux… De toute façon on n’achète jamais au meilleur moment, on ne revend jamais au meilleur moment. Donc, à partir de là, il faut le faire ! ».
Un patchwork de tendances entre les métropoles
Lorsqu’il s’agit de baisse des prix immobiliers, les villes françaises ne sont pas logées à la même enseigne, c’est le moins que l’on puisse dire. En effet, le marché immobilier en France montre un visage pour le moins hétérogène en 2024, et alors que certaines grandes villes comme Nantes et Paris subissent encore une baisse de leurs prix immobiliers, d’autres, telles que Bordeaux et Marseille, échappent à la tendance et enregistrent même une légère hausse.
A Paris, la décote continue : entre avril et mai 2024, les prix ont glissé de 0,3 %. Dans certains quartiers, notamment le 19e arrondissement, le prix au mètre carré a même chuté sous la barre des 8 000 €. Nantes suit une trajectoire similaire avec une réduction de 0,8 % sur la même période, tandis que Lyon observe également une baisse de 1 %. En contraste, dans le sud de la France, et à Marseille, par exemple, on observe une augmentation de 0,7 % en mai 2024, défiant ainsi les tendances observées dans d’autres métropoles. Bordeaux, quant à elle, a surpris avec une hausse de 0,6 % entre avril et mai 2024, et diverge de son parcours précédemment aligné sur celui de la capitale.
2024 : vers un équilibre des prix immobiliers ?
Certes, certaines villes françaises témoignent déjà d’une stabilisation des prix immobiliers, mais de là à s’attendre à une uniformisation nationale de cette tendance, il y a un pas difficile à franchir. La bonne nouvelle est que cette éventuelle stabilisation pourrait gagner en ampleur dès le second semestre de 2024, période durant laquelle les taux d’intérêt, en baisse, rendront les crédits immobiliers plus attractifs. Et cette évolution tarifaire devrait inciter les vendeurs à se montrer plus fermes sur leurs prix, réduisant ainsi les négociations à la baisse.
Par ailleurs, l’impact des Jeux Olympiques pourrait également jouer un rôle significatif, comme nous l’a montré l’expérience d’autres villes hôtes comme Londres, où l’immobilier a grimpé de 24 % suite aux JO, et la France pourrait bien observer un « effet JO » similaire.