Bon courage pour trouver un logement dans la première ville étudiante de France ! A Toulouse, c’est décidément la crise du logement, avec un marché de la location pour le moins saturé, qui fait les frais de l’inflation, de la hausse des taux d’intérêt, et de l’influence grandissante d’Airbnb, entre autres. Et qui dit marché tendu, dit hausse vertigineuse des prix, d’autant plus que l’offre de logement est inférieure de moitié par rapport à l’année dernière en Occitanie. Pour les étudiants, le défi est donc de taille… Décryptage !
Toulouse en tête des villes aux loyers les plus élevés
Chaque rentrée, les étudiants font face au même défi : trouver un logement ! Avec une population étudiante dépassant les 142 000 cette année à l’académie de Toulouse, ce sera d’autant plus difficile cette année, les offres vacantes se faisant de plus en plus rares… Naturellement, les métropoles affichent les loyers les plus hauts. Pour ceux qui cherchent un logement étudiant en Occitanie, c’est Toulouse et Montpellier qui remportent la palme avec une moyenne avoisinant les 500 euros mensuels. C’est notamment le cas de cet étudiant en école d’ingénieur, qui paye 544 euros par mois pour un 40 m², toutes charges comprises. Heureusement, il est toujours possible de trouver moins cher, pour peu qu’on aille chercher du côté de Tarbes et Albi, où les loyers sont un brin plus doux : comptez entre 330 et 350 euros. Et puis il y a toujours la possibilité d’opter pour un meublé professionnel, un créneau porteur sur lequel des entreprises spécialisées comme Cosy Home sont bien positionnées.
Les raisons d’une pénurie
Vous l’aurez compris, à Toulouse et dans ses environs, trouver un logement relève du véritable parcours du combattant. Alors que les offres de location se raréfient, le nombre de candidats locataires augmente, surtout depuis le mois de mars. La réalité du marché est indéniable : les logements disponibles se comptent sur les doigts d’une main, à l’heure où, chaque année, la région accueille 20 000 nouveaux prétendants à la location. Seulement voilà, le nombre de logements disponibles n’augmente pas proportionnellement : « Les gens ne prennent plus le risque de quitter leur logement. J’avais une centaine de demandes en une matinée pour un T2. A gérer c’est un enfer pour nous », analyse à ce propos Lucas Marino, gestionnaire locatif pour une agence dans la région.
Pour les locataires, la compétition est rude, plusieurs d’entre eux rapportant que les biens qu’ils visitent sont loués le jour même. Entre autres causes évoquées pour expliquer cette pénurie sans précédent, l’influence grandissante d’Airbnb et des locations touristiques de courte durée. La raison à cela coule de source : c’est bien plus lucratif pour les propriétaires de louer à court terme qu’à long terme, outre le fait que cela leur offre plus de flexibilité et d’avantages fiscaux. Bien qu’Airbnb – qui a récemment fait son entrée en Bourse – ne fournisse pas de chiffres détaillés, on estime que plus de 1 000 logements sont disponibles à la réservation à Toulouse sur la plateforme.